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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

1er octobre 1909 : naissance d'Irma Moureau, ma maman...décédée, il y a 19 ans...c'était hier!

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Après neuf mois de voyage, de pensées et de mirage,je me suis posé lentement sur le ventre de ma maman.. 

  

JE DOIS TOUT.. à cette maman, c'est vrai, on a tous une maman, là, rien à voir avec l'amour d'une femme, l'amour d'une maman est gratuit

Il est toujours le plus pur, le plus vrai, le plus charnel.

 

Ma maman était une adolescente de 10 ans lorsqu'elle fut chassée de chez elle avec ses parents durant la première guerre mondiale, chassée par les Uhlans de la mort, elle me raconta que fuyant avec ses parents à travers les campagnes , ils lui tiraient dessus.

 

Elle rencontra mon père en 1935, cinq ans avant le début de l'"autre guerre". Ils se marièrent en 1936 et s'établirent dans une maisonnette de Sorinne-la-Longue, le 17mai 1937 naissait ma sœur Gilberte, de 10 ans mon aînée.

 

Dès le début de la guerre, mon père partit à vélo dans le Pas-de-Calais... à la rencontre des allemands, très vite, il se fit engager comme valet de ferme et rentra à la maison après quelques mois, il était né en 1905, issu d'une famille de huit enfants, le père tôt décédé, il connu la faim, en 1942, son frère tombe d'un camion militaire et se tue, il avait 18 ans...ma grand mère ne s'en remettra jamais, elle deviendra folle.

 

Lors de la seconde guerre, mon père avait l'expérience de la première guerre, il protégea sa famille en vendant des cochons et du beurre à Namur

Il me raconta qu'il avait placé le maigre cochonnet à livrer au devant de son vélo...Dans les campagnes de Corrioule, non loin de son village, il le rattrapa et pédala vers Namur, arrivé dans cette ville, il étouffa les bruits de l'énergumène en pédalant derrière le bruit du tram...

 

Revenons à ma maman, elle avait tout de l'épouse amoureuse de son homme, je me souviendrai toujours que nous nous levions vers 6h30 et que mon père et moi partions à la gare de Courrière en vélo même par temps de neige hivernale... les congères...

 

Ma maman prenait soin de bien nous emmitoufler de nos "passe-montagnes"...

 

J'ai toujours vu cette petite femme en admiration devant mon père qui lui rendait bien tout l'amour qu'elle méritait...

 

Elle cousit pour toute notre famille, mes premières culottes étaient faites de ses mains

 

En 1982, j'ai veillé mon père qui était dans le coma, ma mère dormait à l'étage, lorsque les cloches sonnèrent les 7 heures au clocher du village, mon père rendit son dernier soupir, je n'oublierai jamais le réalisme de ma maman.

 

Je dois quand même vous dire que ce fut la personne qui m'aura le plus marqué dans ma vie d'homme, elle accompagna sa fille adolescente de 12 ans, atteinte de méningite durant les 9 mois de son hospitalisation sans rentrer chez elle...

 

Jusqu'à son mariage, elle protégea ma sœur du mieux qu'elle pouvait...

 

Je n'oublie pas ses tartes aux fraises, ses galettes qui magnifiaient toute sa sagesse et son grand amour des siens

 

 

 

L'amour d'une femme pour un homme
doit ressembler à la tendresse d'une mère pour son enfant.

 

 bphq5y3tcf1.gifUne maman ne dort jamais tout à fait ; elle est liée au sommeil de son enfant.

 

Ma maman restera toujours la première femme de ma vie... 

 

 

 

 

 

 

 



01/10/2015
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