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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

Sénégal 2014 (1) Voyage bordeaux - Dakar

 

si vous cliquez sur mes photos, elles s'agrandiront...

 

Saly-Sénégal – samedi 6 septembre 2014 – premières nouvelles d'ici

 

Bonjour,

 

Mercredi 3 septembre 2014

Après 2 décollages et 2 atterrissages d 'Air-Maroc, je suis arrivé sur la terre de Dakar ce mardi à minuit. Dès la sortie de l'avion – je m'y attendais – la chape de plomb me tombe dessus : temps lourd, humide au possible, minuit : 35° humidité : 100 %... cela me rappelle farouchement mon escapade en terre congolaise il y a...45 ans !

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A l'aéroport de Bordeaux, quelle ne fut pas ma surprise de rencontrer l'attaché du consul du Sénégal à Bordeaux que j'avais vu la veille, lui venait déposer son plus jeune fils de 15 ans pour ce même voyage, je le pris volontiers en charge pour ce vol avec escale à Casa Blanca. Déjà une invitation me fut lancée à Dakar dans sa famille...

 

Nous partons pour une route de 80 km, la seule qui traverse la région, 2 bandes de circulation, très calme à cette heure de la nuit, seuls quelques camions maliens nous croisent, grands feux, position, très vite, mon ami me fait remarquer que la saison des pluies à commencé : ça et là, des 2 côtés de la « grand route » de grandes flaques d'eau stagnantes (qui attire les moustiques en tous genres) on sent et on mesure au Sénégal l'influence du réchauffement climatique, les pluies y sont de plus en plus tardives, cela n'arrangent pas les semailles d'arachides...C'est un souvenir extraordinaire de reconnaître l'endroit où l'on à vécu quelques mois plus tôt, sentiment étrange d'arriver dans ce pays endormi en pleine nuit de demi-lune !

 

Prise de possession de la villa, petite mais très bien achalandée dans une propriété résidentielle à Saly, doubles portes avant et arrière, moustiquaires partout, climatisation, ventilateurs, système de grosses batteries en cas de rupture de l'électricité domestique.

 

Le lendemain matin, tout s'ébranle : priorité aux formalités bancaires : du Sénégal comme de tout pays d'Afrique, les virements internationaux au départ de l'Europe sont excessivement chers en frais de toutes sortes, alors, on s'envole avec des milliers d'euros pour couvrir les trois-quarts du séjour, dès l'arrivée, il convient de s'en démunir au plus vite afin de ne pas garder cet argent chez soi, la solution est l'ouverture d'un compte bancaire, les banques sénégalaises rachètent les euros à des taux non préférentiels alors, on change au marché noir en pleine rue, 6000 euros d'un coup transformés en des liasses de billets africains défraîchis pliés par 100.000 CFA, du coup, on devient très vite ici trois fois millionnaire... le tout placé en banque à un taux d'intérêt de 3 % l'an... !

L'entrée dans la banque est le premier contact avec la « réfrigération des humains, dehors humidité chaleur pesante,, tous les vêtements vous collent au corps, la transpiration est maximale, l'entrée dans la banque est pareille à l'entrée dans votre réfrigérateur, le froid vous glace de part en part...la douche froide après un bain au hamann !

Vous associez votre compte avec une carte de retrait automatique, question : quand arrive cette carte ?

Réponse : dans un mois... toutes les cartes bancaires du Sénégal sont fabriquées en France!!

 

A peine sorti de la banque, il faut se rendre à la mairie pour un certificat de résidence qui sera transmis à la banque, vous ne l'avez pas de suite, attendre le lendemain...vers les onze heures...

 

L'après midi sera consacré aux rencontres des amis de Saly, embrassades, quelques mots de wolof qui vous consacrent dans la culture sénégalaise... « naka nga def ? Comment vas-tu ? Ana wa kër gi ? Comment va ta famille ? Réponse : « magnyfi » (je vais très bien ») Souvenirs du dernier séjour, projets pour l'avenir...

 

A travers toutes mes rencontres de ce peuple chaleureux, on y sent à cette période dite « hivernale » une extrême pauvreté, les touristes européens sont repartis et arriveront dans trois mois, à Saly, tout le monde vivote en attendant des jours meilleurs, la débrouille partout, la première et la seule préoccupation de l'instant est la nourriture du jour, on partage tout même si l'on n'a presque rien, la solidarité est en Afrique une machine qui tourne à fond !

 

La soirée s'annonce « étourdissante » avec la rencontre d'Abi et de sa sœur, j'ai rencontré l'an dernier une jeune femme peule, toute de simplicité avec le charme de sa jeunesse et de son innocence.*

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Elle a ce je ne sais quoi de ce que les hommes peuvent rêver avec tout le mystère de sa personnalité, elle a une beauté intérieure inégalable que je n'ai jamais rencontré nulle part, elle a toute la prudence de sa jeunesse et de sa beauté naturelle, dans sa chair et son sang, elle me suffit à transporter tout l'amour que j'ai pour ce pays de la teranga, l'hospitalité bienvenue...

Abi est musulmane pratiquante, a deux petites filles de 3 et 6 ans, elle vit dans le milieu parental

on sent qu'elle y subi encore l'autorité  de sa religion. C'est un grand rêve de pouvoir projeter une jeune musulmane dans l'universalité des tolérances religieuses, des libertés intérieures, du respect réciproque. Abi a le superbe avantage de partager ma passion pour aider mes amis peuls de Khonkhoma, elle s'auréole de la sympathie que j'ai reçue de chacun d'eux et je m'affaire à la faire  rayonner dans tout le bonheur du monde. Ici, l'amour se magnifie, la terre et le ciel se réunissent pour ne jamais se séparer, les libertés individuelles sont omniprésentes, l'amour est transcendé !

Abi est comme un soleil, comme une éclaircie,  elle est venue comme un printemps, quel que soit le chemin, je la suivrai, comme un soleil, comme une éclaircie, comme une fleur que l'on cueille entre les orties, elle est venue comme vient le beau temps...

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Ce vendredi matin, lever, marche vers le Casino à 500 mètres, chaleur de plomb dès 9 heures du mat, un sénégalais m'accoste sur mon parcours, m'invite à son nouveau resto, il me parle des Champs Elysées, la rue en face tout cabossée, lui n'a pas les moyens d'y habiter il se contente du boulevard Hoffman, rêves...le Casino s'ouvre ... frigo,  des courses de première nécessité, passage en caisse : 55000 FCFA, un autre monde, taxi retour à la villa pour 1000 CFA (1,50€...)

 

Puis dernières formalités bancaires, mairie et banque, retour à la villa, dès la première voiture, on s'y engouffre, coût, 100 FCFA (0,15 cents d'euro...) voiture au parebrise éclaté, tous les particuliers sénagalais vous enmènent où vous voulez dans la ville pour ce modeste tarif... l'Afrique est bien là,...en chair et en os !

 

Il est treize heures, j'attends Abi qui doit venir dès midi, le temps sénagalais est là implacable, coup de fil, abi est à Saly, nous irons ensemble dans un petit resto face à l'océan nous ressourcer.

 

L'après-midi sera consacré à des nouvelles démarches : paiement du loyer coup de fil au réparateur Tv et conditionnement d'air de la villa...

 

Aby et sa grande sœur (il sont 12 enfants dans la famille...Aby est l'avant-dernière)

Tout se passe dans la bonne humeur de la joie des retrouvailles, la grande sœur parle de politique, elle est très active dans le parti socialiste du pays, discussion entre les systèmes politiques européens et africains...musiques, photos, vidéos souvenirs du séjour précédent...la soirée se passe agréablement, le temps est venu d'appeler Pape, mon fidèle taximan et mon ami pour ramener Aby et sa sœur à Ngueykok (20 km de Saly)

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Pape est est jeune garçon tendre à l'honnêteté parfaite de sa religion musulmane, l'homme des principes dans les rapports humains, il vit avec sa maman, travaille pour un propriétaire sénégalais, j'ai pour lui toute la tendresse du monde, l'estime est réciproque.

 

Samedi 6 septembre.

 

Le lever se fait à 9 heures, déjà la chaleur au dehors y est suffocante, le matin est consacré à divers corps de métier, arrivée dé l'homme TV (l'abonnement à canal plus coûte ici 5000 FCFA- 7,50 euros) pour un mois, tout marche. Puis code pour internet qui marche très bien, c'est à partir de cet instant que je peux vous transmettre les premières nouvelles...

 

Le marchand de poisson est là, un kilo de soles fraîches + un kilo de kapitein : prix 4500 FCFA...

Aby est arrivée depuis les onze heures, elle s'active déjà  à partir de midi à la cuisine du soir, sa grande sœur mange chez nous. Je profite de ses activités culinaires pour faire quelques menues courses : dentifrice,pain croissants à la boulangerie (française) du coin, me voici entrain d'acheter un paquet de cigarettes à la vendeuse chez qui je vais chaque jour, un sénégalais me couvre le yeux par derrière, c'est Sen, notre maçon de khonkhoma, ma surprise est majeure, Sen a aussi en lui toute l'honnêteté du monde, courageux, grand travailleur, il vit en brousse avec ses deux femmes et sa petite famille .

Amis de mes amis peuls, toute ma joie s'active car le déjeuner de midi comptera un ami de plus, rentrée à la villa, surprise d'Aby et nouvelle joie de retrouvailles.

 

La vie ici, tout le monde se connaît très vite ...les gardiens de la cité m'appelle déjà « guy »

le vendeur de fromages est venu à la villa, je lui ai demandé le passage du vendeur de poisson, le téléphone sénégalais est le plus rapide du monde, internet n'est rien, deux minutes ont suffit pour le voir apparaître chez nous....

 

Ici, le temps est suspendu...les amitiés de toutes sortes sont les plus belles rencontres du monde, ici, la vie prend tout son sens, je pense à chacun de vous !

 

 

 

 



15/09/2014
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