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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

Un 22 janvier 1905....

 

 

 

Mon père....               22 janvier 1905-23 mai 1982    

 

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Oui, papa, tu es heureux, bienheureux pour l'éternité, abrité sous un ombrage impénétrable dans les jardins d'Éden de sous lesquels coulent des ruisseaux au son paradisiaque et où jaillissent, autour de ta demeure exceptionnelle, des sources d'eau pure et incorruptible, des fontaines de lait au goût inaltérable, des fleuves de doux nectar et de vin qui n'enivre pas, délices pour ceux qui en boivent, ainsi que des ruisseaux de miel purifié. Tu y trouveras aussi une abondante nourriture et le pardon de Dieu (Coranxlvii:15).

 

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Mon père était né dans un tout petit village du Condroz à Maibelle au lieu-dit Ry de Cloquin qui est le nom d'un petit ruisseau près de la maison paternelle.

J'ai beaucoup aimé ce papa affectueux et tendre, pétri d'humour et de sagesse.

Je retiendrai toujours de lui le service aux autres, il travailla dans de nombreuses maisons du village de Sorinne-la-Longue, très tôt, il se lança dans la politique villageoise avec passion et générosité.

 

Il y avait d'abord sa bataille incessante pour sauver sa fille adolescente atteinte de la méningite, il la protégea toujours et alla jusqu'à favoriser la rencontre avec son futur mari, un homme bon et simple issu d'une grande famille du village, ma soeur est toujours restée fidèle à ses racines, elle épanouit sa vie à travers ses enfants et ses nombreux amis, elle avait reçu de mon père ce sentiment de l'affection des hommes.

 

Moi-même, de 10 ans son cadet, j'apparus comme un cadeau tombé du ciel, comme un rayon de soleil inespéré et inattendu, au fur et à mesure de mon enfance, de mon adolescence et de ma vie d'adulte, j'entretenais avec mon papa une tendre complicité toute faite de la discrétion qui relie les êtres chers.

 

Je me souviens de son émotivité, lorsqu'il était sur son lit d'hôpital après une première attaque cardiaque, je me souviens de ces larmes pour ses petits enfants qui venaient le visiter.

Enfant espiègle, ma père me punissait en me mettant à la cave où je chantais, à la rentrée de son travail, mon père venait me délivrer...de ma geôle méritée.

 

Ce qui reste dans mes souvenirs les plus profonds est son amour pour ma mère, je les vis s'embrasser chaque matin d'hiver ( muni d'un passe-montagne) lorsque mon père de grand matin partait travailler sur les chemins enneigés à la gare de Namur puis de Courrière. Je fus marqué de cet amour. Cette image ne me quitte jamais.

 

Mon père fit tous les métiers du monde: de la maçonnerie (construction de son propre caveau au cimetière de Sorinne) de la culture de fraises succulentes, de l'élevage de génisses, de l'agriculture

du forestier,A chaque fois, il le fit avec passion et courage

 

Je me souviens de sa longue agonie , sa dernière nuit, avec son dernier souffle à 7 heures du matin lorsque les cloches du village sonnèrent, le veillant dans son coma, je lui insufflai mes derniers mots d'amour...

 

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Il reste pour moi la lumière de mon idéal

 



22/01/2016
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